Sidereus nuncius
Résolument actuelle, novatrice par sa conception, étonnante par sa silhouette, cette guitare propose une vision alternative de la six-cordes acoustique.
Réalisée à la fin de ma formation à l’École Nationale de lutherie de Québec, elle représente ma réponse à mes préoccupations en lutherie (basses puissantes, homogénéité du timbre, confort de jeu, puissance, accès aux aigues…). D’abord simple dessin dans un cours de créativité (ou je cherchais à simplifier les formes au maximum), cet instrument est devenu un concentré d’expérimentation.
Guidé par le travail des luthiers contemporains (Ken Parker, Thierry André, Michihiro Matsuda, Fred « kopo » Pons, Jacky Walraet, Jean-Yves Alquier…), cet instrument est un hybride entre lutherie acoustique et lutherie électrique.
La jonction caisse/manche est au coeur de cette guitare : l’ouïe déportée constitue également un pan coupé. L’accès aux aigues est remarquable, renforcé par l’absence de talon. La table, dépourvue de rosace, est plus solide dans l’axe de tension des cordes. Ceci permet une meilleure réactivité de l’instrument.
Ci-contre : La table en cèdre rouge de l’ouest « sinker » pendant le collage. Le bois a été récolté sur des troncs abandonnés au sol de la forêt. Ces troncs se sont chargés en minéraux, ce qui donne à cette table sa teinte caractéristique !
Ci-dessous : différentes étapes dans la construction. Celle-ci commence par le dimensionnement puis le façonnage des différentes pièces de la guitare. En parallèle, j’ai fabriqué les moules et les cintreuses nécessaires à cette silhouette particulière.
